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Jeudi Saint (cliquez pour info)  

Jeudi 09 Avril 2020, 17:30

Mes chers amis,
En complément de la proposition de la célébration du Jeudi Saint que je vous ai donnée sur notre site internet, je vous invite à participer en direct à la messe du Jeudi Saint 9 avril à 17H30 célébrée par notre évêque Jean-Yves NAHMIAS à la cathédrale de Meaux. Vous pourrez suivre cette célébration sur la page YouTube en cliquant sur :
 
Dites également autour de vous qu’il y a la possibilité de demander des intentions de messe qui seront dites chaque jour par les prêtres malgré le confinement. Ces Demandes sont à faire directement sur notre site internet :  
 
Merci à ceux qui ont déjà participé à la quête du dimanche des Rameaux via ce dispositif sur notre site internet.
Bon Jeudi Saint à tous.
Père André Urbanek
 
 

Le Jeudi Saint, l’Eglise célèbre la messe en mémoire de la Cène du Seigneur: institution, par le Christ, de l’Eucharistie et du sacerdoce (prêtres). Par l’eucharistie, sous la forme du pain et du vin consacrés, le Christ offre son corps et son sang pour le Salut du monde. Dans beaucoup d’églises, on procède au rite du lavement des pieds rappelant le geste de Jésus vis-à-vis de ses apôtres. Le prêtre s’agenouille et lave les pieds de douze fidèles. Dans ce cadre, à cette heure, ce geste dit mieux qu’un long discours que le sacerdoce est un service.

Propositions du Jeudi Saint pour la famille (cliquez)

 

Le pape François a prononcé une prière pour la « communion spirituelle » des baptisés qui ne peuvent actuellement communier de façon sacramentelle, du fait de la pandémie, et suivaient sa messe matinale à Sainte-Marthe, ce lundi 23 mars 2020. La messe est exceptionnellement transmise en direct chaque matin par le Vatican, en raison de la pandémie.
Comme chaque matin désormais, le Saint-Sacrement est exposé dans l’ostensoir sur l’autel de la chapelle du Saint-Esprit, de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, pour un temps d’adoration silencieuse, qui s’achève en même temps que la messe par la bénédiction du Saint-Sacrement: le pape bénit solennellement dans toutes les directions, signifiant le monde, au-delà des murs du Vatican.
« Les personnes qui ne peuvent faire la communion sacramentelle font maintenant la communion spirituelle », a dit le pape avant de prononcer, toujours en italien, cette prière du cardinal espagnol Rafael Merry del Val (1865-1930):
"À tes pieds, ô mon Jésus, je me prosterne
et je t’offre le repentir de mon coeur contrit qui s’abîme dans son néant
en ta sainte présence.
Je t’adore dans le sacrement de ton amour, l’Eucharistie.
Je désire te recevoir dans la pauvre demeure que t’offre mon coeur ;
dans l’attente du bonheur de la communion sacramentelle,
je veux te posséder en esprit.
Viens à moi, ô mon Jésus, pour que je vienne à toi.
Puisse ton amour enflammer tout mon être pour la vie et pour la mort.
Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit-il".
 
 
Texte du Père Régis

Je voudrais simplement nous inviter tous à mémoriser cette scène du dernier repas que Jésus prit avec ses disciples et laisser résonner en nous ses paroles dites aux disciples et  qu’en ce Jeudi Saint il adresse à chacun de nous.

Oui, il y a des moments dans la vie où l’on semble toucher physiquement la Vérité. On ne sait plus où l’on va ! On a peur, on ne sait pas ce qu’on va trouver ! On ne sait plus rien ! L’estomac se noue. Tout est physique et on a presque mal. Les mots ne volent plus dans l’air. Ils marchent de tout leur poids. Ils entrent dans la chair.

Je crois que c’est cet état des choses qui devait peser durant ce dernier repas que Jésus a pris avec ses disciples. Saint Jean, dans son Evangile, nous dit que Jésus savait que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père. Et les disciples réunis - combien même ne savaient-il pas la mort de leur maître proche – devaient bien ressentir la solennité du moment. Comme si le temps s’était arrêté. Dehors c’était la nuit. À l’intérieur, dans le clair-obscur des lampes à huile, les gestes et les mots de Jésus devaient les heurter de tout leur poids comme si la pénombre leur avait donné corps. Et voici que Jésus se lève de table, quitte  son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture, verse de l’eau dans un bassin, et se met à laver les pieds de ses disciples. Laver les pieds de l’hôte qu’on recevait à sa table c’était, à cette époque, un geste courant d’hospitalité. Mais c’était une tâche que l’on confiait à un domestique. Et plutôt à un esclave païen qu’à un serviteur juif !

Un geste insolite donc de la part de Jésus. Un geste surprenant, un geste mystérieux, dont les disciples -  avec Pierre -  ne comprendront vraiment la signification que dans la lumière de la Résurrection : « Plus tard tu comprendras. » Pierre ne pense qu’à une ablution physique, une de ses ablutions rituelles. Jésus, lui, parle d’une purification d’un autre ordre : non pas un rite matériel, mais l’œuvre salvatrice que doit être sa Mort-Résurrection.

Ce geste du lavement des pieds, c’est le geste symbolique par lequel Jésus exprime le don de lui-même. Comme il a déposé son vêtement pour accomplir ce geste et pour le reprendre quand il aura terminé celui-ci, Jésus, qui vient de Dieu, a choisi le chemin de l’abaissement pour retourner vers son Père : il va « déposer sa vie avant de la reprendre ». Il va donner librement sa vie pour ses frères.

Oui, Dieu est amour. Mais non pas un amour qui surplombe et domine. Ce qui pourrait paraître ainsi comme légèrement méprisant. « Se pencher sur » est une des images dont l’Ancien Testament s’est servi pour décrire la bonté, la tendresse du Seigneur. Le «Dieu-qui-se-penche sur-nous», nous savons maintenant jusqu’où son Amour l’a conduit : serviteur agenouillé devant les siens, tellement penché, littéralement à leurs pieds que c’est lui qui doit lever la tête pour répondre à Pierre qui proteste : un Dieu qui s’est si bien penché vers sa créature qu’il s’est mis en position de devoir lever les yeux vers elle. Après ce geste, Jésus va reprendre place parmi les disciples. Leurs yeux doivent être encore pleins de cette scène et voici que Jésus va leur faire ses adieux. Ses mots devaient leur résonner aux tempes ! Peut-être n’en comprenaient-ils pas toute la profondeur mais dans le silence de la nuit ses paroles devaient les heurter  comme des coups au cœur et au corps.  « Que votre cœur ne cesse de se troubler ! Croyez en Dieu, croyez aussi en moi. » « Je pars vous préparer une place et quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi. Afin que là où je suis, vous y  soyez, vous aussi. »  « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi. C’est moi qui vous ai choisi pour que vous alliez et que vous portiez du fruit. » 
Père Régis Martin

 

   

 

 

Lieu :  Pôle du Val Maubuée
 
 

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