Jeudi 10 octobre 2024 - Saint Ghislain
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La Vie du PôleFaire route ensemble
La deuxième session du Synode pour une Église synodale se tiendra à Rome du 2 au 27 octobre 2024, un an après la première session générale d’octobre 2023.
L'étymologie du mot « synode » la plus fréquente est sun odos, c’est-à-dire « route ensemble » ou « voyage en compagnie ».
L’élaboration de la liste des 364 participants vise à assurer « un mélange », une variété (en termes de charismes, de vocations, d'expérience ecclésiale, d'âge, de pays d'origine). Outre les représentants des différentes Conférences épiscopales du monde entier, les délégués des Églises catholiques orientales, les évêques choisis par le Pape, celui-ci a désigné 70 non-évêques (dont cinq femmes et cinq hommes consacrés) sélectionnés principalement en raison de leur participation à divers titres au processus synodal et composés à parité d'hommes et de femmes
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Le texte de base qui guidera les travaux de cette deuxième session s’inscrit dans la continuité du processus synodal initié en 2021. Il propose une « Église toujours plus synodale en mission », proche de la société contemporaine et de tous les baptisés. Parmi les points de réflexion figurent la valorisation des femmes, le besoin de transparence et de responsabilité.
Comment être une Église synodale missionnaire ? Le synode réfléchira sur la manière dont l’Église, dans son ensemble, peut et pourra répondre « à l’exigence d’être synodale dans la mission », c’est-à-dire être une Église plus proche des personnes, moins bureaucratique, être la maison et la famille de Dieu, dans laquelle tous les baptisés sont coresponsables et travaillent, dans la distinction de leurs différents ministères et rôles.
Une large place sera consacrée à la réflexion sur le rôle des femmes dans toutes les sphères de la vie de l’Église, en soulignant « la nécessité de reconnaître plus pleinement » leurs charismes et leur vocation.
« Dieu a choisi certaines femmes comme premiers témoins et hérauts de la résurrection » ; par conséquent, « en vertu du baptême, elles se trouvent dans une condition de pleine égalité, reçoivent la même effusion de dons de l’Esprit et sont appelées au service de la mission du Christ ». Le premier changement à opérer « est donc celui des mentalités », avec « une conversion à une vision de relation, d’interdépendance et de réciprocité entre les femmes et les hommes, qui sont sœurs et frères dans le Christ, en vue de la mission commune ».
L’encyclique Fratelli tutti nous exhorte à nous reconnaître comme sœurs et frères dans le Christ ressuscité. Ce Synode nous interpelle « sur notre façon d’être une Église synodale missionnaire, de nous engager dans une écoute et un dialogue profonds, de vivre la coresponsabilité à la lumière du dynamisme de notre vocation baptismale, tant personnelle que communautaire, de transformer les structures et les processus pour permettre à tous de participer et partager les charismes que l’Esprit répand sur chacun pour le bien commun, et à exercer le pouvoir et l’autorité comme un service ».
Guy BRISSON
Diacre