Pôle missionnaire du Val Maubuée

Eglise Catholique

 Action des chrétiens pour l'abolition de la Torture




 


« …..Je ne crois pas au droit du plus fort, au langage des armes, à la puissance des puissants. Je ne veux croire qu’aux droits de l’homme, à la main ouverte, à la puissance des non-violents. »

Dom Helder Camara « Credo pour la paix »



Appel du mois d'avril



Qui est Lorenza Cano Flores?

Lorenza Cano Flores, une femme de 55 ans, a rejoint le Collectif Salamanca unis pour les disparus au côté de sa fille en 2018, à la suite de la disparition de son frère José Francisco Cano Flores. Lorenza était l’une des femmes les plus actives de ce collectif.

Le 15 janvier 2024, Lorenza était chez elle avec son mari et son fils. Vers 22 heures, un groupe d’hommes armés a fait irruption dans la maison et l’a enlevée. Lorsqu’ils ont tenté de les arrêter, son mari et son fils ont été abattus sur place. Bien que deux auteurs présumés aient été arrêtés une semaine plus tard, ils ont été relâchés par manque de preuves. À ce jour, on ne sait toujours pas où se trouvent Lorenza et les responsables de ces crimes.

Le Comité des Nations unies sur les disparitions forcées (CED) a reconnu la disparition forcée de Lorenza et a accordé une action urgente dans ce cadre. Il a également demandé à l’État mexicain d’établir un plan de recherche complet et d’identifier le groupe d’hommes armés impliqué. Cependant, les recherches pour retrouver Lorenza se poursuivent sans résultat.

 

L'enfer des « mères chercheuses » 

Le cas de Lorenza Cano Flores est un exemple représentatif des milliers de « mères chercheuses » au Mexique : des femmes courageuses qui sont devenues enquêtrices pour compenser l’inaction de l’État dans la crise des disparitions. En conséquence, ces femmes sont constamment confrontées à des menaces, à des violences physiques, voire à des disparitions et à des meurtres. Avec plus de 111 000 personnes disparues depuis 1962, au moins 234 collectifs de « mères chercheuses » se sont constitués à travers le pays. Ces femmes ouvrent les fosses communes et déterrent les corps en décomposition afin qu’ils puissent être identifiés par des experts médico- légaux. Mais leur travail est entravé par la négligence des autorités.

Les « mères chercheuses » ont vécu la disparition de leurs proches comme une première violence, souvent suivie de différents types de violences à leur encontre pour avoir poursuivi leurs recherches. La disparition de Lorenza Cano Flores nous rappelle que les autorités mexicaines doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de celles qui, mues par l’amour et la justice, se consacrent à la recherche de leurs proches disparus.




 

 

ACAT - Nuit des veilleurs

Comme chaque année, nous avons répondu à l’appel de l’ACAT dans la soirée du 25 juin 2023 pour prier ensemble pour nos frères et sœurs qui subissent l’insoutenable, l’inacceptable souffrance de la torture.
Au cœur de notre veillée, nous avons aussi pris le temps d’écrire à chacune des victimes soutenues un petit mot d’espoir. Toutes ces petites cartes leur ont été envoyées dès le lendemain.
Parmi les personnes soutenues l’année dernière, deux ont été libérées :Sultana Khaya et Alimjan Yimit… Pour les autres, le combat continue : « Prier au cœur de l’action » et s’en remettre à Dieu inlassable- ment !...
 
- Pour agir avec l’ACAT il est possible de devenir adhérent ou donateur ponctuel :chaque année, grâce à vos dons, l’Acat soutient des centaines de victimes dans une trentaine de pays. https:// www.acatfrance.fr/rejoindre
- Il est aussi possible de rejoindre notre équipe Acat du Val Maubuée.
Nous nous réunissons en moyenne deux fois par trimestre. Nous nous informons sur les situations difficiles, nous réfléchissons ensemble aux actions qu’il nous est possible d’engager et nous prions car la prière reste indissociable de toutes nos actions.
Nous sommes à votre disposition pour répondre à toutes vos questions. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Vous êtes tous-tes les bienvenus-es
« Ce n'est pas de votre faute si la torture existe, mais si elle recule, c'est grâce à vous! »
Anne Bauduceau

 


L’ACAT est une ONG chrétienne de défense des droits de l’homme créée en 1974. Association loi 1901, elle est reconnue d'utilité publique et d'éducation populaire. 

 L’ACAT combat la torture et défend l’abolition de la peine de mort, ainsi que le droit d’asile partout dans le monde, sans distinction idéologique, ethnique ou religieuse. 

Comme chrétiens, nous refusons la pratique de la torture et agissons pour son abolition, en accord avec l’article 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 : Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

 Les trois piliers de l’ACAT : agir, prier, être œcuménique

 Agir :

  • Envoi de lettres d’intervention aux autorités pour dénoncer la pratique de la torture ;
  • Soutien par envoi de lettres aux prisonniers victimes de la violence d’Etat et à leur famille ;
  • Sensibilisation des chrétiens au scandale de la torture ;
  • Education aux Droits de l’Homme en milieu scolaire.

 Prier :

  • Pour les personnes torturées et pour les tortionnaires, afin qu’ils retrouvent leur dignité d’homme. La « Nuit des Veilleurs » est une chaîne de prière relayée dans le monde entier à l’occasion de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture.

 Etre œcuménique :

  • L’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture est une association œcuménique, internationale, fondée en 1974 par deux femmes protestantes.

 Action, prière et œcuménisme sont efficaces : chaque année nous mettons fin au calvaire de plus de 200 hommes, femmes et enfants

 

 


Site internet : https://www.acatfrance.fr

Equipe locale du Val Maubuée : Anne BAUDUCEAU (tel. 06 81 42 89 41)